01 - L'étincelle

Hiver, les nuits s'étirent, jours gris, rêves incolores
Au printemps, ressentir l'envie de grand dehors
S'échapper, fuir encore, partir en amoureux
Plonger dans la vie simple, respirer, rencontrer
Pédaler, avancer tant qu'on peut, même s'il pleut
Pour ne pas disparaître au fond du canapé.

Retour au calme ?

Octobre 2023. 

Lorsque nous sommes rentrés de voyage l'an dernier, des amis nous demandaient si le retour à la vie sédentaire n'était pas trop difficile. 

Réponse : non. Nous aurions pu continuer encore longtemps, indéfiniment peut-être ? Au fil des jours, on a appris à respecter nos rythmes. La fatigue ne s'accumule pas, et la lassitude non plus. Les journées s'enchaînent, pareilles et toujours différentes, avec leurs promesses de surprises, bonnes le plus souvent. Mais même les mauvaises font de bons souvenirs...

Alors pourquoi s'arrêter ? pourquoi rentrer ? pourquoi interrompre cette vie paisible, simple et ralentie, qui nous plait tant ?

Parce que nous ne sommes pas (encore) prêts à partir sans date de retour. Parce que la culpabilité que notre égoïsme tenait enfermée a fini par reprendre le dessus. Parce que la vie " normale " a aussi ses bons cotés : retrouver la famille, les amis, les petits-enfants, les activités sociales... Et aussi - avouons-le - le confort de la maison. Surtout vers la fin, en septembre, quand les jours raccourcissent et que les nuits fraichissent...

A peine arrivés, nous nous sommes replongé instantanément dans nos routines et nos activités de jeunes retraités urbanisés, sans remords ni regrets. Nous étions simplement rassasiés, l'envie de voyage calmée pour un temps.

Automne, hiver... les jours gris s'enchaînent, les obligations, la vie quotidienne, les plaisirs aussi. Peu de trous dans l'agenda. Quand on est absent 5 mois par an, les 7 mois qui restent en valent 12 ! 

L'étincelle...

Février, Mars 2024

,... L'envie revient de grand dehors : Repartir. Pédaler. S'évader à nouveau. Les souvenirs de l'année dernière sont là, tout chauds. Ils nous titillent. Nous voulons retrouver le paisible enchaînement des journées au grand air, l'eau et le vent qui font apprécier la relative tiédeur de la tente, la bonne fatigue qui fait la nuit tranquille et réparatrice. Et recommencer le lendemain, et encore le jour d'après, et encore et encore...

Partir, oui, mais où ?

Nous savons, pour en avoir fait à chaque fois l'expérience, qu'en voyage le chemin compte plus que le but. Mais il nous faut pourtant un prétexte, une direction vers laquelle orienter nos roues. 

Je dis bien : un prétexte. Pas un objectif. Car derrière le mot objectif se cache le mot performance. Lorsqu'on se donne un objectif, l'obsession d'atteindre le but, insidieusement évacue l'insouciance et la poésie, et prépare peut-être la désillusion.

Nous n'avons besoin que d'une simple idée, juste une étincelle, pour que tout se décide et s'enchaîne. Et advienne que pourra...

Et des idées, on n'en manque pas... L'Espagne ? oui pourquoi pas. Mais il faudrait presque déjà être partis pour éviter les grosses chaleurs. On verra une autre fois. Retourner voir Papingo, " mon " coiffeur Ecossais ? ça peut attendre. Roumanie ? Italie ? Balkans ? Méditerranée ? C'est sur la liste. Gardons tout cela de coté pour le moment.

Alors quoi ?

Vous le savez sûrement, Béatrice et moi nous sommes arbitres sur des compétitions régionales de VTT Trial. Et le monde du VTT Trial, c'est tout petit : le même dimanche, en Bretagne ou ailleurs, on peut côtoyer les plus jeunes débutants et les pilotes de niveau mondial les plus aguerris. 

En août de cette année il y a une manche de coupe du monde de VTT Trial en Pologne. 

Alors on y sera...

Voilà. C'est décidé. C'est aussi simple que cela.

Rendez-vous le 9 août 2024, à Wadowice.

Compétition de VTT Trial, place Jean-Paul II - Wadowice



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