02 - Poser les cloisons

Dimanche 28 avril (J-15)

Aujourd'hui Météo France a colorié le département de la Sarthe en jaune. Non pas pour figurer le soleil, mais pour indiquer une vigilance " pluie-inondations ".

Bah, plus il pleut et plus il y a de chances qu'il fasse beau ! C'est ce qu'on s'est dit tout l'hiver, tandis que se remplissaient nos nappes phréatiques... (Mais ne nous plaignons pas)

En tout cas, un jour idéal pour commencer à se projeter dans ce qui va devenir notre quotidien dans quelques semaines.

Construire le voyage, passer de l'idée au projet demande un peu de concentration et d'imagination. Il faut jeter les grandes lignes d'un itinéraire, tout en maintenant le résultat dans une fenêtre de temps raisonnable, et enfin tenir compte de certains impératifs et des engagements déjà pris.

La carte magique

D'abord, c'est Openrunner qui entre en scène. C'est l'application Internet que j'utilise pour préparer l'itinéraire. J'aime le faire de façon assez précise, non pas pour figer définitivement le parcours (surtout pas...), mais pour estimer les difficultés, visualiser les reliefs, les options possibles, les grandes villes à traverser ou à éviter, etc...

Et puis, c'est un plaisir aussi... On est déjà dans le voyage. C'est la même magie qu'étaler une carte papier sur la table, en plus ludique !

Merci Excel !

Ensuite, il faut s'assurer que le voyage tient dans le temps qu'on s'est donné (mai-septembre). Pour cela, je mets les données dans un grand tableau (je suis un psychopathe d'Excel...). Je découpe, je taille et je retaille les kilomètres, je les groupe par paquets d'une semaine environ, je pose des dates approximatives, je regarde les kilomètres s'additionner tout en gardant un œil sur la moyenne journalière : elle ne doit pas dépasser la limite qu'on s'est fixée, en l'occurrence 50 km par jour. Cela ne semble pas beaucoup, mais il n'en faut pas plus si on veut pouvoir flâner, s'arrêter quelque part, se reposer, visiter, faire face aux imprévus, se laisser conduire par les hasards du chemin... Ce n'est pas pour rien que ce récit s'appelle " Une grande promenade " !

Poser les cloisons

Reste le plus délicat : Vérifier que ça colle avec les dates et les périodes imposées de retour à la maison. Cette année il y en a deux : un retour en juin (rendez-vous médicaux, fêtes familiales, ...) et un en août (vacances petits-enfants). C'est comme aménager une maison : Il y a des cloisons, et on ne ne peut pas les bouger. Les meubles doivent être dans une pièce ou dans l'autre. Ils ne peuvent pas rester au milieu. Encore merci Excel !

Comme l'an dernier, nous laisserons vélos et bagages sur place. Il faut donc pointer les villes avec possibilité de retour en train selon l'endroit approximatif où on sera le moment venu, et rééquilibrer les étapes en fonction de ces contraintes supplémentaires. Et pour ce qui est de stocker les vélos, on trouvera toujours une solution.

Donc, si tout va bien, pour la cassure du mois de juin on sera à Strasbourg (TGV direct pour le Mans) et pour celle du mois d'août on sera à Vienne (train de nuit Vienne-Paris puis TGV Paris-Le Mans).

Pour l'anecdote, il faut que je vous dise : nous avions à peine trouvé la solution de ce casse-tête amusant, que nous recevions l'invitation d'un mien petit cousin pour un mariage... en Pologne ! Et presque sur notre itinéraire ! Malheureusement pas au même moment. J'ai bien demandé au futur marié s'il pouvait avancer sa date de 6 semaines, mais il ne m'a pas laissé beaucoup d'espoir...

Du coup, il y aura un second voyage en Pologne, plus rapide celui-là, et donc pas en vélo, autour du 28 septembre. Heureusement, nous avons pu faire entrer cette nouvelle " cloison " sans trop chambouler la construction...



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