Dimanche 5 mai 2024 (j-7)
Bagages, affaires, machins : ne pas tout emporter,
Car les grammes, plus les grammes, ça grimpe fort, et bien vite !
Là aussi, comme partout, choisir c'est renoncer.
Ajouter ceci, et puis enlever cela,
Changer d'avis, tout refaire encore, on hésite.
Dans son coin le petit diable rit aux éclats,
Petit démon qui dans les détails est caché.
Mais à la fin dans les sacoches tout doit rentrer !
Les mécaniques ? ça roule...
Mais d'abord, question : Avec quels vélos partir ?
Avec nous ! Avec nous ! disent en chœur Séraphine et Rouletabille...
Cette année, pas d'états d'âme, pas de débat : Séraphine et Rouletabille sont élus à l'unanimité. Ils sont au point et ont fait largement leurs preuves. Et puis on ne s'attend pas à des routes aussi difficiles que l'an dernier.
Ils ont quand même eu droit à un grand nettoyage, qui est surtout l'occasion d'inspecter tout en détail : Vérifier l'usure des chaînes, des plaquettes de frein, changer l'huile des moyeux, revoir les différents réglages, le serrage des vis, etc.
J'ai changé les " tuyaux " guide-chaîne. Ceux de Séraphine étaient creusés et très encrassés. Des Watts, on n'en a pas beaucoup, alors si on peut éviter d'en perdre en frottements...
Cet hiver j'ai refait les roues de Rouletabille avec des jantes " Andra " dont le perçage est précisément orienté pour que les rayons soient les plus droits possibles. Plus rigides, plus solides, elles devraient être moins sujettes aux casses de rayon (j'en ai quand même scotché quelques uns sur le porte-bagages).
J'ai aussi passé plusieurs heures à chasser les bruits et cliquetis divers sur Rouletabille. Cela vous semble peut-être futile, mais écouter sans parasites le silence des paysages qu'on traverse, ça fait aussi partie de nos petits bonheurs...
Ces dernières semaines, nous avons profité des rares fenêtres météo un peu plus favorables pour se reconnecter à la personnalité si particulière de nos vélos couchés, et oublier la légèreté des vélos de route que nous utilisons pour les sorties du jeudi avec le club.
Le vélo couché, c'est lourd, c'est fastidieux, ça manque d'agilité, ça fait mal aux jambes, ça se traîne dans les côtes... Mais c'est tellement chouette ! C'est une machine à récolter les sourires et à provoquer les rencontres !
Et puis, chaque matin, il y a cette sensation magique quand on se cale dans le siège et qu'on donne les premiers coups de pédale. Le mouvement alternatif des jambes est une méditation : la locomotive démarre tranquille, les pensées s'apaisent, les sensations prennent le dessus, c'est parti pour une belle journée... trop bon !
Tout bien pesé...
Faire nos bagages n'est jamais une corvée. C'est le plaisir du voyage avant le voyage. Cela pourrait n'être qu'une routine, car à chaque retour tout est séché, vérifié, nettoyé, plié, prêt pour la prochaine fois. Il suffirait d'ouvrir les portes de l'armoire où tout est rangé et en quelques heures nous serions sur le départ.
Mais c'est tellement bon de tout remettre en cause, de tout soupeser encore une fois... Pour arriver au même résultat ou presque ! D'autant que cette année il n'y a aucun changement majeur dans l'équipement. Tout est rôdé.
On ouvre l'armoire, on sort tout, on étale tout par terre, on choisit, on élimine, on compare nos choix (" tu prends quoi comme chaussures ? "), on change d'avis, on recommence. On soulève chaque petit machin pour voir si notre petit diable ne serait pas caché dessous. Vous vous rappelez ? en 2022 : " Le petit diable avec nous ".
Coté " maison ", aucun changement : toile de tente au point, duvets nettoyés, matelas vérifiés... tout est ok. Sans oublier le mobilier : les chaises Helinox ultra-légères et un grand sac en plastique qui sert à la fois de table et de nappe.
Coté popote, pas de changement non plus : toujours le brave réchaud Primus à essence, bien pratique quoique encombrant et lourd, une casserole, deux assiettes, deux tasses. J'ai bien tenté de remplacer la vaisselle par quelque chose de plus léger, mais sans succès. On restera donc comme ça. J'ai seulement scié en deux le pare-vent pour qu'il épouse au plus près la forme de la casserole. C'est vous dire à quel niveau de détail on est arrivé !
Pour l'outillage, l'an dernier j'avais presque 2kg de petites pièces, chambre à air, outils, lanières, ficelles, etc... Cette année j'ai gagné 300g : chambres à air butyl remplacées par des " Tubolito " (plus légères, recyclables et moins encombrantes), pompe à pied remplacée par une mini-pompe (on ne crève presque jamais), pompe à suspension supprimée (pas servi l'an dernier), sac à petites pièces revisité. Et puis cette année il n'y a pas de traversée de désert au programme...
Pour l'électricité, c'est toujours le même bazar, hélas : tablettes, téléphones, appareil photo, rasoir, GPS, lampes frontales, liseuses... Si encore tout ce petit monde utilisait le même câble et le même chargeur, mais non ! Il faut tenir compte des différents standards, tester à l'avance le fonctionnement et la compatibilité de la batterie externe, des chargeurs, des câbles, etc... en essayant d'optimiser au maximum. Cette année je tente le chargeur solaire. On y croit...
Coté nourriture (c'est Béatrice qui porte) on aime bien avoir une sorte de " fond de roulement " qu'on renouvelle au fur et à mesure : confiture, café-chicorée, céréales, pâtes, chocolat, boîte de maquereau, etc. ça permet de voir venir au cas où on ne croise aucun commerce. Si, si, ça arrive quand on veut rester à l'écart des grandes agglomérations, même en France (surtout en France, en fait). On a aussi quelques boîtes en plastique étanches, pour y mettre les restes du soir, qu'on finit le lendemain midi, ou alors pour s'acheter un plat préparé chez un traiteur.
Maintenant que tout est étalé par terre, il faut assembler tout cela en petits paquets logiques, de manière à éviter d'avoir à tout déballer quand on a besoin de quelque chose. Ensuite, choisir les sacs, trousses, poches, etc. pour y placer toutes ces choses. Les contenants doivent être aussi légers que possible, étanches, juste de la bonne taille... Encore un casse-tête jouissif !
Et enfin, répartir le tout dans les sacoches - étanches aussi - en gardant à portée de main ce qui doit rester accessible dans la journée, tout en veillant à équilibrer gauche et droite autant que possible. Tout un art !
Et puis, à la fin, le verdict : ça pèse combien tout ça ?
Réponse :
Alain + Rouletabille + bagages : 120 kg !!!
Béatrice + Séraphine + bagages : 90 kg
Exactement comme l'an dernier.
Tout ça pour ça...
Hello, voilà je suis à jour, j'ai lu les articles précedents et je peux vous suivre au jour le jour .... ou presque !!! Bon voyage ...
RépondreSupprimerPolbec
RépondreSupprimerBonnes vacances.
RépondreSupprimerIsabelle
Ah que (petit) diable, vous voici enfin partis. On va suivre ça avec intérêt et guetter, le moment venu, notre point de jonction quelque part en Franche-Comté... par contre nous n'avons pas encore ouvert l'armoire "cyclo-rando". Profitez à fond et à bientôt les amis !
RépondreSupprimerJacques
Bonnes vacances à vous deux. Je vous souhaite un très beau voyage. Guillaume
RépondreSupprimerbon voyage ; on vous suit
Supprimerfamille guillet
SupprimerNous vous souhaitons un beau et agréable périple. On vous suit. Marie-Christine et Michel.
RépondreSupprimerAmicales pensées à nos deux AVENTURIERS DE LA PETITE REINE. J'espère que vous arrivez à passer au travers de gouttes et des orages. Odile et Eric
RépondreSupprimer👍🤗👍
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